Aujourd’hui, les entreprises ont de plus en plus conscience de leur responsabilité sociétale. La communication est un levier essentiel pour mettre en valeur leurs engagements RSE, mais les engagements RSE doivent eux aussi être appliqués aux supports de la communication !
Nous allons vous donner des exemples de bonnes pratiques à adopter ou envisager pour enrichir votre plan d’action RSE.
Travailler l’éco-conception
Pour communiquer de façon durable, il est important de prendre en compte l’empreinte écologique de ses supports.
L’impact du numérique est bien réel : que ce soit sur le plan énergétique, l’utilisation de matières premières ou encore par les déchets électroniques qu’il génère.
Avec l’industrie du numérique contribuant à près de 4 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, il est indispensable de chercher à réduire l’impact environnemental de vos sites ou applications grâce à l’éco-conception web. Cela inclut la phase de conception, de développement, d’hébergement et même d’utilisation par les internautes.
Chaque consultation de page web génère environ 4,61 grammes de CO2. En choisissant de développer un site internet avec une approche éco-responsable, vous réduisez considérablement son empreinte énergétique par rapport à un site web traditionnel.
Cerise sur le gâteau : avoir un site éco-conçu, cela signifie moins de ressources (images, vidéos, graphismes…) à charger, donc une vitesse de chargement plus rapide. Or, les sites rapides ont tendance à mieux convertir les utilisateurs ! De plus, la vitesse de chargement est un facteur pris en compte par Google pour le référencement.
Ainsi, un site plus rapide a plus de chances de transformer vos visiteurs en clients et d’améliorer sa visibilité de manière naturelle.
Enfin, adopter des pratiques d’éco-conception web peut également avoir des avantages économiques. Des sites web plus légers et plus rapides nécessitent moins de ressources serveur, ce qui peut se traduire par des économies financières substantielles.
Avant tout il est primordial de choisir un hébergement vert et français !
Ensuite, voici quelques bonnes pratiques :
1. Evitez d’utiliser des ressources lourdes et superflues
Les images devraient être compressées et peser en moyenne entre 50 ko et 200 ko pour ne pas alourdir le temps de chargement. Dans la mesure du possible, privilégiez l’utilisation des formats JPG.
La vidéo qui remporte la palme de la ressource la plus gourmande ! Il est bon de savoir qu’il existe de très bons logiciels de compression vidéo disponibles qui permettent de réduire le poids d’une vidéo HD sans altérer la qualité perçue.
2. Choisissez un design minimaliste
Lors de la création de chaque page web, demandez-vous à chaque fois si cet élément mérite vraiment d’être présent : faites le tri, gardez uniquement l’essentiel ! Adoptez par exemple la démarche « mobile first » en priorisant les éléments clés de votre page qui doivent absolument être visibles sur un smartphone.
Vous pouvez faire le choix d’un mode sombre pour une moindre utilisation de la luminosité.
En optant pour cette approche épurée, vous pouvez créer un site web plus agréable, plus rapide et plus convivial pour vos utilisateurs, ce qui améliore leur expérience (UX).
3. Optimisez votre code
En termes de conception, l’optimisation du code peut contribuer à créer un site web avec un meilleur bilan carbone. Cela passe par un DOM (Document Object Model)* léger, la minification du code (HTM, CSS et JS), la rationalisation des requêtes SQL ainsi que d’autres bonnes pratiques de développement durable.
L’éco-conception est aussi à intégrer dès la création des supports print.
Pour optimiser votre communication print de manière plus responsable, voici une liste non exhaustive des leviers à mettre en place :
• Privilégier un papier recyclé le moins transformé possible (non désencré et non blanchi) fabriqué en Europe afin de limiter l’impact carbone.
• Sélectionner en priorité des papiers avec les labels FSC ou PEFC ** qui garantissent la traçabilité.
• Choisir des formats d’impression optimisés pour les formats machine ou optimiser l’imposition ***, afin de limiter la gâche papier.
• Intégrer dans le cahier des charges/brief de limiter le taux d’encrage de vos couleurs CMJN, ou faire moins d’aplats de couleur, ou travailler votre design en deux ou trois couleurs au lieu de la quadrichromie. L’idéal est de ne pas dépasser un total de 100% en additionnant toutes les couleurs CMJN (les imprimeurs conseillent de ne pas aller au-delà des 300%).
• Choisir une typographie pour votre texte sans cursive, ce qui permettra de réduire la quantité d’encre utilisée. Il existe même des éco-typographies, conçues pour être éco-responsables, comme par exemple Ecofont ou Ryman Eco.
• Privilégier un imprimeur certifié ISO 14001, ou imprim’vert, et qui utilise des encres végétales.
• Cibler vos campagnes pour limiter les quantités d’impressions et maximiser votre ROI.
• Ne pas faire de pelliculage si possible selon la durée de vie de l’impression ou privilégier le pelliculage biodégradable.
• Proposer des versions dématérialisées en pdf léger.
Communication et inclusion
En opposition à la communication de masse, la communication inclusive se veut tournée vers les individus, en faveur de la diversité et sans discrimination de minorités raciales, de genre, ou de personnes en situation de handicap.
Cela signifie que chacun devrait pouvoir naviguer sur Internet, utiliser des applications, et accéder à l’information de manière fluide et sans obstacles.
Avoir un site web accessible va permette aux personnes en situation de handicap d’accéder à vos contenus et aux fonctionnalités sans difficulté. Un site accessible permet par exemple de naviguer avec une synthèse vocale et/ou une plage braille (notamment utilisées par les personnes aveugles et malvoyantes), de personnaliser l’affichage du site selon ses besoins (grossissement des caractères, modification des couleurs, etc.) ou encore de naviguer sans utiliser la souris (avec le clavier uniquement, via un écran tactile, à la voix ou tout autre périphérique adapté).
Quelles sont les solutions possibles ?
• Utiliser du HTML sémantique.
• Avoir un ratio de contraste de 4.5:1 partout dans le texte et dans les ressources mais aussi une taille de police d’au moins 14 px sur toutes les pages.
• Ajouter à toutes les images importantes de votre site des balises ALT renseignées : ces contenus vont permettre aux personnes malvoyantes, grâce à un système d’audio description, de comprendre le sens de chaque image. (ces balises étaient déjà importantes en matière de référencement car elles permettent de bénéficier d’une alternative texte lorsque le navigateur n’affiche pas les images).
• Pour les vidéos, ajouter des sous-titres.
• Limiter ou refuser les retouches photos.
• Réfléchir au choix des images moins genrées ou plus représentatives de la diversité.
• Favoriser les mots neutres (termes épicènes, dans le jargon). Par exemple, on peut remplacer « les clients » par « la clientèle ».
• Employer la tournure passive, permettant d’enlever la notion de genre. Par exemple « ils ont créé leur entreprise en 2010 » devient « l’entreprise a été créée en 2010 ». Mais n’en abusez pas, pour garder un discours clair et fluide.
• Penser aux anglicismes. L’anglais étant neutre en termes de genre, vous pouvez exploiter ses ressources si le contexte vous le permet. Par exemple, vous pouvez préférer le terme « followers » à « abonné.ées » (sans oublier de rajouter un * pour traduire le terme en français en appel de notes pour les personnes qui ne comprennent pas l’anglais !).
• Etudier s’il est judicieux pour votre entreprise de généraliser le point médian : signe de ponctuation (un point placé au milieu de la ligne, et non en bas) qui permet d’éviter de mettre le féminin entre parenthèses.
• Penser à la suppression de la mention du genre (ou l’intégration d’une option non-genrée) dans tous les formulaires.
Tout l’enjeu sera de trouver le juste équilibre pour combiner éthique RSE et efficacité de votre stratégie marketing.
Conformité avec le RGAA
Le RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité) permet aux concepteurs de sites web de se mettre en conformité aux obligations légales du décret de juillet 2019 et à la directive européenne de 2016. L’objectif est de rendre les ressources numériques accessibles au plus grand nombre.
Le référentiel général d’amélioration de l’accessibilité, c’est :
• des règles de mise en œuvre ;
• une méthode de vérification.
Qui est concerné ?
• les services de l’État, les collectivités territoriales, les établissements publics, les organisations légataires d’une mission de service public ;
• les organisations d’intérêt général ;
• les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 250 millions d’euros.
Tous les sites et applications utilisées au travers d’un navigateur web sont concernés : sites internet, intranet, extranet et progiciels ; applications mobiles ; ou mobilier urbain numérique…
En plus de l’obligation de conformité totale au RGAA, chaque service en ligne doit proposer :
• Une déclaration d’accessibilité
• La mention de la conformité en page d’accueil, suite à l’audit RGAA.
Trois notes sont possibles :
– Non conforme : si aucun audit n’a été effectué ou si le résultat est inférieur à 50%.
– Partiellement conforme : si le résultat de l’audit est supérieur à 50%.
– Totalement conforme si le taux est égal à 100%.
• Un lien vers le schéma pluriannuel de mise en accessibilité numérique qui détaille la mise en œuvre de l’accessibilité dans l’organisation.
De nouvelles dispositions réglementaires sont à venir. En 2023, la Direction Interministérielle du NUMérique (DINUM) a entamé de nouveaux travaux en vue d’une mise à jour du contenu du RGAA. L’objectif de cette évolution du RGAA est de s’assurer que le taux de conformité reflète mieux encore le niveau d’accessibilité ressenti d’un site, produit ou service.
Conclusion
La communication responsable s’entend à la fois sur le fond et sur la forme.
Sur le fond, il s’agit d’une communication qui vise à valoriser les engagements dans les domaines environnementaux ou sociaux, ainsi qu’à responsabiliser les destinataires du message.
La communication responsable vise aussi à développer une communication plus écologique et responsable sur la forme : supports de communication éco-conçus par exemple, communication inclusive…
La démarche de Communication responsable, par son traitement global de la chaîne de production et de diffusion du message, s’intègre aux enjeux transversaux de la RSE et du Développement durable, et fait appel aux techniques de l’Écoconception, de l’ACV (Analyse du Cycle de Vie) et du Bilan Carbone ®.
*Le DOM (Document Object Model) est une API qui représente et interagit avec tous les types de documents HTML ou XML. Le DOM est un modèle de document chargé dans le navigateur. La représentation du document est un arbre nodal. À l’heure actuelle, le W3C édite les spécifications de la norme DOM
**Ces certifications garantissent une gestion durable des forêts : respectueuse de l’environnement, socialement bénéfique et économiquement viable. L’intégralité de la chaîne d’approvisionnement et de distribution doit détenir la certification pour garantir un produit certifié au consommateur final.
***L’imposition est une étape du prépresse de la chaine graphique : elle consiste à réserver, autrement dit, à imposer, sur le recto et le verso de chaque feuille, destinée à l’impression, l’emplacement exact des pages à imprimer.
Sources: Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité – RGAA (numerique.gouv.fr)
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